Les 10 plus beaux châteaux Renaissance de France

Il s’enflamme avec magnificence à l’heure du coucher de soleil… En surplomb de la Loire, le Château royal d’Amboise allie une puissance toute médiévale aux délicatesses de la Renaissance, que l’on retrouve dans l’aile en équerre due à Louis XII, surélevée ensuite par François 1er.

Les restes présumés de Léonard de Vinci sont enterrés dans la chapelle Saint-Hubert.

Léonard de Vinci y est mort il y a 500 ans, en mai 1519, à l’âge de 67 ans. Son esprit plane toujours sur le Clos-Lucé, joli château Renaissance d’Amboise à taille humaine, en brique rose soulignée de tuffeau blanc.

« Tu seras libre, ici, de rêver, de penser et de travailler », lui avait vanté François 1er, qui y avait passé une partie de son enfance. Dans le parc, des maquettes illustrent l’esprit inventif de l’artiste-ingénieur-architecte, le long d’une promenade visuelle et sonore.

Il a pour surnom le « château des Dames » pour avoir été la propriété de Diane de Poitiers, de Catherine de Médicis ou encore de Louise de Lorraine. Unique château-pont au monde, le Château de Chenonceau est le monument historique privé le plus visité de France. Les pieds dans le cher, ce joyau de la Renaissance peut s’approcher en canoë.

Avec deux créneaux magiques sur cette rivière orientée est-ouest : à l’aube ou au coucher du soleil. On admire aussi ses loggias à l’italienne sur les façades extérieures qui, inspirées de la cour du Belvédère du Vatican, apportaient alors une certaine modernité.

Du plus pur style Renaissance tourangelle, le Château d’Azay-le-Rideau est décrit par Balzac comme « un diamant taillé à facettes, serti dans l’Indre ». La fonction militaire est supplantée par celle d’apparat : les échauguettes médiévales deviennent de gracieuses tourelles d’angles à encorbellement.

Quant aux créneaux du chemin de ronde, ils se transforment en petites fenêtres le long d’une agréable galerie de circulation. Son bel escalier d’honneur a été édifié à l’italienne.

Dernier des châteaux bâtis sur les bords de Loire au 16^e siècle, le Château de Villandry apporte une touche finale aux recherches de la Première Renaissance et annonce la Seconde Renaissance, d’un style plus simple, purement français de part son classicisme.

Ses jardins se distinguent comme un remarquable chef d’œuvre végétal. Le potager Renaissance constitue la section la plus originale, avec ses carrés de légumes et d’arbres fruitiers formant un damier multicolore.

Il fut édifié en 1555 par un grand seigneur de la Renaissance, Anne de Montmorency. Situé sur une butte, à vingt kilomètres au nord de Paris, le Château d’Écouen abrite le musée national de la Renaissance.

Les collections comportent du mobilier, des céramiques, des émaux, des armes… Parmi les pièces maîtresses : la Tenture David et Bethsabée, dix tapisseries réalisées à Bruxelles vers 1525.

François 1er voulait y créer une nouvelle Rome. À l’emplacement du château féodal, il décide d’édifier le Château de Fontainebleau, un logis de style Renaissance qui va devenir sa demeure favorite, signant le retour de la cour dans les environs de Paris.

La galerie François 1er, première galerie construite en France, en 1530, pour relier sa chambre à la chapelle, est ornée du plus célèbre décor de la Renaissance française.

Entreprise à partir de 1546, l’aile Lescot du palais du Louvre est considérée comme le chef-d’œuvre de la Deuxième Renaissance. Elle tient son nom de l’architecte Pierre Lescot, qui l’a réalisée en collaboration avec le sculpteur Jean Goujon.

Parmi ses caractéristiques : un comble brisé, « à la française », utilisés pour la première fois, donnant l’illusion d’un comble droit. C’est dans une autre section, l’aile Denon, qu’est exposé le tableau emblématique de la Renaissance : « La Joconde » de Léonard de Vinci.