Véhicules verts : quelle motorisation pour quel usage ?

Le véhicule hybride combine un moteur thermique à essence et un moteur électrique, afin de tirer parti de ces deux types de motorisations. La batterie alimentant le moteur électrique se recharge automatiquement dès que le véhicule se déplace, de deux façons : par le couplage au moteur thermique, et par transformation de l’énergie cinétique récupérée lors des phases d’accélération et de freinage. Avec une émission de CO₂ moyenne de 135 grammes par kilomètre, le véhicule hybride se montre plus vert qu’un diesel ou qu’un essence.

Également équipé de deux moteurs (thermique et électrique), le véhicule hybride rechargeable dispose d’une batterie qui se recharge sur une prise de courant. Il offre une plus grande autonomie que l’hybride simple en mode tout électrique, et des émissions de CO₂ de seulement 117 grammes par kilomètre dans des conditions réelles d’utilisation.

Alternative à l’essence, le bioéthanol est un carburant d’origine agricole qui est fabriqué à partir de déchets organiques. Peu polluant, économique, il souffre toutefois d’une rareté de distribution dans les stations-services. Les véhicules équipés de la bicarburation peuvent utiliser aussi bien le E85, contenant entre 65 et 85% de bioéthanol, que le SP95 ou le SP98, moins intéressants écologiquement parlant mais beaucoup plus faciles à trouver.

Le gaz de pétrole liquéfié (GPL) est un carburant adapté aux moteurs à bicarburation, qui acceptent l’essence et le GPL. Un véhicule motorisé strictement à l’essence peut également être converti à l’aide d’un kit GPL pour pouvoir utiliser ce carburant économique et moins polluant que l’essence ou le diesel.

Le gaz naturel pour véhicules (GNV), à base de méthane, présente des caractéristiques similaires à celles du GPL, avec des émissions encore moins importantes de particules nocives pour l’environnement.

En-dessous de 50 km/h, le véhicule hybride ne consomme aucun carburant. Il est idéal pour des trajets exclusivement urbains, avec des vitesses majoritairement basses et de courtes distances. Comme les accélérations et freinages contribuent à recharger la batterie, l’hybride supporte très bien la circulation en ville avec ses arrêts et démarrages fréquents. Il se montre fluide et silencieux à basse vitesse, garantissant un certain confort en milieu urbain.

Inconvénient : le mode 100% électrique est limité à une dizaine de kilomètres. Sur autoroute, le poids des deux moteurs entraine une surconsommation.

Grâce à son moteur à essence assez important, l’hybride rechargeable permet de s’autoriser des portions d’autoroute sur ses trajets quotidiens sans crainte de panne de batterie. Dès que celle-ci est vidée, le moteur thermique prend le relai sans que le conducteur ne s’en rende compte. C’est un modèle de véhicule adapté pour les allers-retours entre le domicile et le travail, qui cumule le confort de conduite en ville et les performances d’accélération sur voie rapide. En plus, l’hybride rechargeable permet de circuler dans les zones réservées aux voitures électriques sans se départir de sensations intenses de conduite sur les voies traditionnelles.

Inconvénient : si le moteur thermique est utilisé régulièrement, le poids élevé du véhicule entraine une surconsommation vis-à-vis d’un véhicule diesel. L’hybride rechargeable ne convient pas pour les gros conducteurs, ou ceux qui réalisent des distances importantes.

Les véhicules électriques présentent l’intérêt majeur d’offrir le choix de la source de production d’électricité. Ils peuvent réduire drastiquement leur impact carbone si le conducteur sélectionne de l’électricité issue de sources renouvelables. Économique, silencieux, demandant peu d’entretien, le véhicule électrique est un modèle urbain par excellence. Son autonomie en nette amélioration offre suffisamment de souplesse pour la majorité des usages.

Inconvénient : malgré tout, la recharge de la batterie reste nécessaire après quelques centaines de kilomètres. Cette opération peut prendre du temps, de 30 minutes sur les bornes publiques à plusieurs heures sur un réseau domestique.