Êtes-vous incollable sur les carburants alternatifs ?

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En parallèle des carburants pétroliers conventionnels que sont l’essence ou le gazole, d’autres solutions existent. On vous donne quelques exemples.
Pourquoi chercher de nouveaux carburants ?
Au-delà de la hausse du prix à la pompe de l’essence et du gazole, les jours du pétrole – dont ces carburants proviennent – sont comptés : en effet, au rythme actuel de consommation, les réserves estimées devraient s’épuiser d’ici 40 à 70 ans.
Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique implique la réduction des émissions de CO2 des véhicules. Or, lors de la combustion d’un litre d’essence, il se forme environ 2,28 kg de CO2 tandis qu’un litre de gazole en rejette environ 2,67 kilos.
le gaz de pétrole liquéfié (GPL)
Acronyme de « Gaz de Pétrole Liquéfié », le GPL est un mélange d’hydrocarbures légers, essentiellement du propane et du butane, conditionné sous forme liquide.
Ses avantages sont nombreux, à commencer par son prix : le litre de GPL est affiché en moyenne 50 % moins cher que ceux du gasoil et de l’essence. Il est également moins polluant : selon les modèles, le taux d’émissions de CO2 d’un véhicule roulant au GPL est en effet inférieur de 10 à 20 % à celui d’une voiture essence. Ajoutez à cela que le GPL n’émet quasiment aucunes particules fines et que les véhicules l’utilisant comme carburant ont accès à la vignette Crit’Air 1, et vous comprendrez pourquoi il représente une alternative crédible aux carburants pétroliers.
Le gaz naturel pour véhicule (GNV)
Le GNV, ou gaz naturel pour véhicule, est un carburant composé à 90 % de méthane obtenu par l’exploitation de gisements gaziers fossiles ou par méthanisation de la biomasse. Dans ce cas précis, il permet de réduire de 80 % les émissions de CO2 par rapport au diesel.
Un carburant plus « propre » que les carburants pétroliers conventionnels donc, mais aussi moins cher : son coût est en moyenne 20 % inférieur à celui du diesel. Sans compter qu’il dispose d’une fiscalité avantageuse et d’aides publiques en raison de ses avantages environnementaux.
Les biocarburants
On distingue deux types de biocarburants : les biocarburants à base d’alcool (bioéthanol) et ceux à base d’huile (biodiesel). Incorporés aux carburants conventionnels, ils permettent d’en réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre.
Le bioéthanol est issu principalement de la fermentation des sucres présents dans les betteraves ou les céréales (blé, maïs). Le Superéthanol-E85 contient entre 65% et 85% en volume d’éthanol là où le SP95-E10 en contient 10% et le SP98-E5 et le SP95-E5 en contiennent 5%.
Le biodiesel est quant à lui fabriqué à partir de matières oléagineuses comme le colza, le tournesol, les huiles alimentaires usagées ou les graisses animales. Le gazole présent à la pompe contient entre 7% (B7) et 10% (B10) de biocarburants.
L'électricité
Certes, l’électricité n’est pas un carburant à proprement parler. Toutefois, pour limiter les émissions de CO2 et lutter contre le changement climatique, les véhicules électriques sont une solution : selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), ils ont un impact environnemental nettement moindre que leur équivalent thermique. Quant aux modèles hybrides, parce qu’ils nécessitent moins de pétrole, ils émettent moins de CO2.
Principal frein à l’achat d’un véhicule électrique ? La peur de ne pas trouver de bornes de recharge. C’est oublier qu’au 30 septembre 2023, la France comptait presque 110 000 points de recharge ouverts au public. Soit une évolution de + 53,3 % de leur nombre en un an.
L'hydrogène
Bien que l’on voit de plus en plus de voitures électriques sur les routes, certains experts prédisent que l’hydrogène pourrait être le carburant de l’avenir. Le fonctionnement d’une voiture à hydrogène est d’ailleurs sensiblement le même qu’une voiture électrique, à ceci près que cette dernière puise son énergie d’une batterie accumulant des kWh et rechargée sur le réseau électrique tandis que la première fait appel à une pile à combustible qui produit directement l’électricité (et de la vapeur d’eau) à partir de réservoirs sous pression stockant de l’hydrogène.
Sur le papier, les avantages des véhicules roulant à l’hydrogène sont multiples : zéro émission (hormis de la vapeur d’eau), autonomie supérieure aux véhicules électriques pour un temps de ravitaillement de quelques minutes seulement… Mais l’impact environnemental et l’efficacité énergétique de l’hydrogène dépendent de la manière dont il est produit – c’est-à-dire via des sources renouvelables (solaire, éolien) ou en utilisant des combustibles fossiles.
Combien y a-t-il de véhicules à carburant alternatif en Europe ?
Selon le Parlement européen, environ 5 % des véhicules circulant aujourd’hui dans l’UE utilisent des carburants alternatifs.
L’électricité est le « carburant » alternatif le plus utilisé : en Europe, le nombre de véhicules électriques est passé à plus de 4,4 millions en 2022, soit 16 fois plus qu’en 2015. La même année, en France, sur près de 38 millions de voitures en circulation, moins de 3% utilisaient des carburants alternatifs. Parmi elles, 81% étaient électriques et hybrides.
Enfin, toujours selon le Parlement européen, s’il n’y avait que 136 points de ravitaillement en hydrogène dans l’UE en 2021, il devrait y en avoir en 2031 au moins un tous les 200 kilomètres le long des grands axes routiers européens.
Comme nous venons de le voir, il existe des alternatives aux carburants pétroliers conventionnels que sont l’essence et le diesel. Des alternatives plus respectueuses de l’environnement qui, à terme, deviendront à n’en pas douter inévitables.
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